L'église

L’église de Toussieux est placée sous la protection de Saint Bonnet, évêque au siège épiscopal de Clermont en 690.
Pour expliquer le nom de notre église, une légende prétend que la dépouille du saint aurait séjournée plusieurs jours en l’église de Toussieux, ceci lors de son transfert en 722 du monastère Saint-Pierre à Lyon à sa ville épiscopale de Clermont. Faut-il en déduire qu’à cette époque, il existait déjà un édifice ? Nous ne pouvons répondre à cette question avec certitude. Nous savons seulement qu’une église est mentionnée dans les textes en 1186.
Une chapelle gothique fut ajoutée après 1500, le chœur avec un maître-autel dédié à Saint Bonnet a été aménagé après 1700.
 
La détermination des habitants de Toussieux a abouti à l’érection de leur église en succursale en 1859, ce qui a permis de projeter sa reconstruction. Le conseil municipal de Reyrieux a voté les travaux le 16 mars 1873. Ainsi l’église qui avait été amputée de son clocher à la Révolution et qui était devenue trop petite pour une population grandissante, fut reconstruite en 1876 par l’architecte Jean CARRET, 40 mètres plus au sud de l’ancienne bâtisse. Les habitants de Toussieux ont mis en place une souscription et se sont imposé de lourds sacrifices pour la reconstruction de leur église. Cet effort de la population a encouragé la sous-préfecture de Trévoux à accorder le droit de reconstruction et à apporter un secours financier.
 
L’église est un bel édifice néogothique bien construit qui comporte de nombreux éléments provenant d’édifices plus anciens : piliers, arcatures et fenêtres gothiques (XV° et XVI° siècles).
Elle possède deux chapelles, l’une au nord où se trouve une statue de la vierge en bois doré, l’autre au sud. Dans cette dernière, deux statues du saint sont présentes : celle qui est en bois peint est certainement plus ancienne que l’autre qui est en bois doré. Son autel de Saint Bonnet en marbre de teintes variées accompagne les statues.
Un christ en croix de bois peint domine le sanctuaire autour du maître-autel qui n’a guère conservé que son sol incrusté de marbre. On peut remarquer aussi les deux bénitiers dont un mural qui date de 1774, les fonds baptismaux en pierre de forme octogonale et aux décors gothique, la chaire en bois. Les vitraux signés Augustin Thierry de Lyon datés de 1880 peuvent retenir également l’attention.
Au-dessus du portail de l’entrée ouest en pierres taillées on lit l’inscription datée de 1743 :

« Hic Domus dei - est porta coeli » (ici se trouve la maison de Dieu et la porte de ciel).

Lors des nombreuses promenades possibles autour du village, on ne manque pas de poser le regard sur le clocher, qui, à plusieurs endroits, émerge de la verdure. Il possède quant à lui trois cloches qui sont électrifiées depuis 1988 grâce à un don.
Depuis 1992, notre paroisse est groupée avec celles de Saint Bernard et de Saint Didier de Formans et les offices dominicaux y sont célébrés à tour de rôle.


La pierre antique

Devant la mairie, contre le mur nord de l'église, se trouve un bloc de calcaire blanc de 1,50m de longueur sur 1m de large.
Il semble se dessiner sur celle-ci l'empreinte d'un corps humain. L'extrêmité en est arrondie au ciseau et un reste de décor linéaire se remarque sur le côté droit.

Cette pierre mystérieuse est probablement un sarcophage, sinon une auge antique (pré inventaire). De nombreuses hypothèses ont été émises à son sujet, et elle est connue sous le nom de "sarco".

On parle également à son sujet de pratiques superstitieuses : les femmes stériles seraient venues s'étendre dans la forme aménagée de cette pierre.

Quelles que soient les interprétations que l'on puisse formuler à ce propos, la pierre de Toussieux constitue bien un élément essentiel du coeur de village.