Histoire

Naissance d'une commune

Toussieux (Tossie) apparaît pour la première fois dans les textes en 1186.
Ce qui est aujourd'hui une commune ne l'a pas toujours été.

Au XII^e siècle, Toussieux appartient aux sires de Villars. En 1186, un document relate des dons de terres et de biens d'Etienne de Villars à l'Eglise de l'île Barbe. Dès lors, Toussieux appartient à l'Eglise. Mais en réalité, c'est encore le sire de Villars qui en reste souverain, avec une seule obligation : rendre hommage à l'Eglise.
Au XIII^e siècle, les Thoire-Villars engagent des hostilités contre les sires de Beaujeu, ravageant la Dombes et probablement notre village.
Au XIV^e siècle, on assiste à la guerre des hommages entre les Beaujeu et les Comtes de Savoie. Toussieux semble loin des combats sauf peut être en 1431 lors des agressions de Trévoux.
C'est durant ce siècle que notre village doit également faire face aux pestes, notamment la peste noire ainsi qu'aux multiples maladies contagieuses. Toussieux vit sûrement dans la crainte de ces divers fléaux et ce, jusqu'à la fin du XV^e siècle.
Au XV^e siècle, Toussieux est entre les mains de Louis II de Bourbon et fait partie de la Dombes.

Au XVI^e siècle, le roi François 1^er confisque la Dombes (1523) à Charles de Bourbon Montpensier, prince de Dombes et connétable de France. En 1531, la Dombes appartient au roi de France mais bénéficie d'un statut particulier.
Le parlement de la Dombes est institué en 1523 par François 1^er. Il siégera à Lyon jusqu'en 1697. Une suite de mesures va permettre à la Dombes d'acquérir peu à peu son indépendance administrative, judiciaire, ... puis elle sera rattachée définitivement à la France sous Louis XV.
Les péripéties de la souveraineté de Dombes se terminent alors et son sort est indissociable de celui de France.

Toussieux suit sa destinée.

En 1762 on compte 67 personnes à Toussieux.
La révolution apporte en France de profonds changements dans le domaine religieux, entre autres. Parmi les prêtres non-jureurs, qui refusent le tournant que prend la révolution, se trouve le curé Fabre (ou Favre) à Toussieux. Il fut incarcéré en 1791. Durant la terreur, tous les clochers sont détruits dans notre département, excepté celui de Pouilleux, alors filiale de Toussieux, grâce au courage d'un paysan qui le défendit âprement.
En 1789, l'assemblée Nationale Constituante institue les communes en lieu et place des paroisses religieuses. Le maire est élu pour 2 ans. Mais des regroupements "d'ordre pratique" ont lieu. C'est alors que Toussieux ainsi que Pouilleux sont rattachéesà la commune de Reyrieux le 9 décembre 1792.
Dans l'histoire de la ville et du canton de Trévoux par l'abbé Jolibois, il est fait mention : « Reyrieux a plusieurs hameau dont quelques uns sont assez importants. Le premier est Toussieux (Toxiacum ancienne paroisse) qui a une petite église dédiée à St Bonnet, évêque. Il est situé dans un joli vallon arrosé par le Morbier. Ce lieu est assez ancien. »

En 1852, les habitant du hameau se mobilisent pour obtenir leur indépendance, ils n'ont de cesse de le faire.
Quelques raisons invoquées :
- la situation géographique : 3 km est énorme pour l'époque
- grief d'ordre financier : on parle de "tutelle onéreuse". Les habitants de Toussieux ont le sentiment de ne tirer aucun profit de l'argent versé.
Deux conseillers sur 12 siègent et leurs demandes sont souvent rejetées.
En 1859, l'Eglise est érigée en succursale et reconstruite en 1875. En 1862 un presbytère est édifié.
C'est une première victoire en vue de l'autonomie d'autant qu'en 1862 naît une école de hameau.

Mais Il faut attendre encore !

Le 18 février 1900, le journal officiel annonce : « Suite à la loi du 16 février promulguée par le président de la République Emile Loubet et le président du Conseil Waldeck Rousseau, la naissance d'une nouvelle commune, TOUSSIEUX. »